Co living, une autre vision de la coloc

Bien qu’il soit de plus en plus populaire en Belgique, le co-living est encore très souvent confondu -à tort -avec la colocation classique. Car s’il s’agit bien de cohabitation, le concept est différent à bien des égards …

 

Comme son nom le laisse deviner, le co-living est un concept anglo-saxon venu tout droit des Etats-Unis et du Royaume-Uni. Il a fait son apparition en Belgique au début des années 2010, mais il a surtout gagné de l’ampleur récemment grâce à la multiplication des acteurs dans ce secteur. Cohabs, lkoab, (olive, Morton Place … sont quelques-unes des entreprises qui proposent aujourd’hui ce type d’hébergement dans notre pays.

 

Mais de quoi parle-t-on au juste ? Amaury Michiels, Head of Business Development chez lkoab et lui-même habitant en co-living, le considère comme « une colocation adaptée aux jeunes actifs ».

On le définit parfois aussi comme une combinaison de cohabitation et de coworking, mais cette dimension de travail n’est cependant pas systématique. « La grosse différence entre le co-living et la colocation, c’est que les habitants ne se connaissent pas au départ », explique Amaury Michiels. « Ils se retrouvent ensemble dans une même habitation non pas après avoir monté un projet ensemble, mais en étant passés par un prestataire de services qui gère cette habitation et fait en sorte que la sauce prenne. » Services compris Le co-living emprunte aussi plusieurs codes à l’hôtellerie, et s’apparente en quelque sorte à une colocation « clé en main ».

 

Les maisons proposées par les différents acteurs du secteur sont en effet complètement équipées et meublées, tant au niveau des espaces communs que des chambres. Les habitants ne doivent pas se préoccuper de l’achat de mobilier ou d’appareils électroménagers ; ils n’ont qu’à poser leurs valises ! La gestion et le partage des charges (électricité, internet, chauffage …) sont également facilités par rapport à la colocation, car ils sont assumés par la société responsable de fa maison. Celle-ci s’occupe aussi généralement du ménage et de la maintenance et, selon leur philosophie, certaines entreprises proposent des services supplémentaires comme par exemple l’organisation d’activités (afterworks, cours de yoga, … ) ou la mise à disposition d’une application mobile pour discuter, effectuer le suivi de ses loyers ou encore rapporter un incident.

 

L’esprit et l’ambiance sont ainsi variables d’une entreprise à l’autre, mais aussi d’une maison à l’autre en fonction des habitants. « Certains choisissent le co-living simplement pour ne pas être seul, et d’autres cherchent davantage une vie communautaire », remarque Amaury Michiels. « Chez lkoab, nous sommes très attentifs à ce que les habitants attendent de leur logement, et c’est notamment sur base de cela que nous les aiguillons vers une maison plutôt qu’une autre, même s’ils restent libres de leur choix. » Selon les entreprises de co-living, les procédures d’entrées peuvent être variables et la sélection plus ou moins longue. li est toutefois possible de réaliser une bonne partie des démarches en ligne, que ce soit la découverte de la chambre et la maison (notamment via des visites virtuelles) ou le remplissage d’un formulaire d’informations.

 

Plus cher mais plus qualitatif La durée des baux en co-living oscille généralement entre 3 mois et 3 ans, ce qui en fait une solution idéale pour les expatriés, les gens de passage ou encore les jeunes travailleurs (généralement 18-35 ans). Le co-living permet en effet à ceux qui débutent dans la vie de profiter d’un habitat de qualité à un tarif plutôt avantageux. A Bruxelles, les prix débutent généralement à un peu moins de 600 euros charges comprises, et évoluent en fonction de la maison, des services ou encore de la taille et des équipements de la chambre.

« Les loyers en co-living sont généralement plus élevés que dans une colocation classique mais l’offre n’est pas tout à fait comparable », précise Amaury Michiels. « Si l’on tient compte de l’état de la maison, des équipements, de la situation, de la présence d’un espace extérieur et de services, le co-living est gagnant au niveau rapport qualité-prix. »

 

Ce nouveau format de colocation mise en effet sur la qualité et prend souvent place dans des bâtiments de caractère situés dans des quartiers stratégiques de grandes villes comme Bruxelles, Liège ou encore Charleroi. Leur aménagement intérieur varie d’une entreprise à l’autre, mais il est souvent très contemporain et parfois véritablement design. Le co-living permet donc d’habiter des endroits un peu hors du commun, mais sa richesse tient aussi et surtout au facteur humain. « Habiter en co-living, c’est finalement moins une question d’âge que d’état d’esprit », souligne Amaury Michiels. « Il faut être un minimum ouvert car l’on se retrouve à partager une maison avec des gens qu’on ne connaît pas, et qui proviennent d’horizons très divers. Par rapport à une colocation avec des amis, cela pousse à sortir de ses habitudes et de sa zone de confort, et c’est très enrichissant ! »

 

Complément du soir sur l’enseignement.                                                                                                                                                Marie eve Rebts

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